La Porsche 918 Spyder fête ses 10 ans
Première supersportive à trois groupes motopropulseurs, la présentation de la 918 Spyder avait fait sensation lors du Salon international de l’automobile de Genève 2010.
Le prototype de la première supersportive à propulsion hybride au monde promettait la combinaison parfaite entre performances de course high-tech et électromobilité efficiente pour un spectre d’action particulièrement large : il s’agissait d’un concept avec des émissions de CO2 de 70 grammes par kilomètre et une consommation de 3 litres aux 100 kilomètres, mais des performances dignes d’une supersportive puisque le prototype de la 918 Spyder accélérait de 0 à 100 km/h en un peu moins de 3,2 secondes et pouvait atteindre une vitesse de pointe de plus de 320 km/h.
“Jusqu’alors, les moteurs hybrides étaient tout sauf chargés d’émotion”, se souvient le Dr Frank- Steffen Walliser, ancien chef de projet de la 918 qui a depuis été nommé à la tête des gammes 718 et 911. “La 918 Spyder a été le véhicule qui a déclenché l’essor de la technologie hybride en
course, un élément qui est devenu depuis une évidence dans les supersportives et en Formule 1”.
Le concept a convaincu dès le départ et a reçu un soutien massif. Le conseil de surveillance de la société Dr. Ing. h.c. F. Porsche AG a donné le feu vert au développement de la production en série dès l’été 2010. Trois châssis dits roulants ont été initialement produits pour développer le système d’entraînement, suivis par un total de 63 prototypes. En 2013 et après une période de développement de seulement trois ans, la 918 Spyder était prête à poursuivre la tradition des voitures de sport Porsche qui font avancer à la fois l’émotion et la technologie.
En septembre 2013 – avant même la livraison de la première 918 Spyder – la voiture de sport a battu un record : la biplace de 887 ch. (652 kW) a été le premier véhicule de série à parcourir les 20,6 kilomètres du Nürburgring-Nordschleife en moins de 7 minutes. La supersportive hybride a battu le précédent record de 14 secondes et a franchi la ligne d’arrivée au bout de 6 minutes et 57 secondes exactement. Un an auparavant, un prototype proche de la production avait effectué un tour en 7 minutes et 14 secondes, un résultat sensationnel à l’époque.
Un an seulement après son lancement sur le marché, tous les exemplaires de la supersportive, strictement limitée à 918 unités, étaient vendus. Les clients disposaient d’une plateforme technologique unique avec cinq modes de conduite différents. En fonction du profil de conduite, ces modes d’entraînement permettaient de commander l’entraînement simple ou mixte au moyen du moteur huit cylindres atmosphérique de 4,6 litres générant 608 ch. (447 kW) et des deux moteurs électriques d’une puissance combinée de 286 ch. (210 kW). Le spectre des possibles s’étendait de la conduite purement électrique sur 30 kilomètres à une configuration sans compromis pour le circuit. La 918 Spyder accélérait de 0 à 100 km/h en 2,6 secondes, et pouvait atteindre une vitesse maximale de 345 km/h et consommait 3,1 l/100 km selon la norme NEDC.
Le point majeur technologique était sa chaine cinématique – consistant en l’association d’un moteur thermique haute performance et de deux moteurs électriques – dont la 918 Spyder était capable d’adapter le fonctionnement. Le développement des caractéristiques du moteur et de l’algorithme incorporé pour contrôler les trois unités d’entraînement ainsi que d’autres systèmes a nécessité l’expertise de pointe de Porsche en matière d’hybride, qui se reflète dans l’ensemble des modèles hybrides commercialisés jusqu’à ce jour. La plateforme technologique a innové en proposant de nouvelles solutions telles que la carrosserie en fibre de carbone, l’aérodynamique adaptative et ses roues arrière directrices.